L’interview de Serge DAMIENS

Ce mois-ci, c’est Serge DAMIENS, membre SCCDK depuis 2016, qui nous en dit un peu plus…

Quand as-tu commencé la pêche, dans quelles conditions ?

Je devais avoir cinq ans, j’accompagnais mon père au brochet.

C’est vers 8 ans que le « virus » m’a pris  avec ma première canne. Mon père m’a donné le choix entre une japonaise 3 brins tiercée ou une roubaisienne avec son pic intégré, toutes deux en bambou. J’ai choisi la première et ne l’ai jamais regretté. Puis ce fut la première caisse à pêche et les premiers montages pour la pêche au coup en eau douce. Vers 12 ans le lancer léger, avec le Mitchel. Je taquine alors le brochet et la truite. A 14 ans je commence en mer avec un moulinet Breton, au raccroc en vacances au Crotoy. Nous harponnions les gros carrelets (j’ai honte) . Nous en faisions tellement que l’on tardait à remonter, même qu’une fois c’était limite pour traverser le chenal, le sable mouvant nous prenait… belle frayeur !

Puis arrêt pêche en mer, (sauf en vacances), jusqu’au moment ou je suis nommé sur Dunkerque, en 1977, et je débute alors en surf . Cela devient sérieux un peu plus tard avec l’achat de mes deux Silstar 4,5m et Mitchel Pro 498, véritables treuils qui sont toujours en très bon état.

A quelle fréquence te retrouves-tu au bord de l’eau ?

J’essaie d’y aller au moins une fois par semaine, en surf ou en eau douce au carnassier (brochet, sandre au manié). Mais comme chacun sait, dés que l’on est à la retraite on n’a plus le temps de rien… Par contre, en vacances c’est non stop, je fais ma cure…

Quelle est ta pêche de prédilection ?

Difficile à dire. J’adore le surfcasting, mais je me retrouve aussi totalement dans la pêche au poisson mort manié pour le sandre et brochet. Incomparable aussi, l’attaque du gros bar qui monte sur un leurre de surface et le rush qui suit !! Que dire des sensations que donne la traque de la truite ou de l’ombre en mouche noyée et nymphe. Non, je ne peux pas choisir, mais je ne peux pas rester sans pêcher, c’est ma passion. Ma pêche de prédilection c’est découvrir un endroit, observer et trouver la technique la mieux adaptée au lieu et au poisson recherché.

Quelles sont les qualités d’un grand pêcheur selon toi ?

Savoir observer, inventer , persévérer et se remettre en question.

La pêche, c’est du rêve : tu penses à ta sortie, tu crées tes montages, tu te fais un film, tu pêches, et tu te remets en question quand tu es face à l’échec. C’est ¾ du temps dans la tête pour ¼ au bord de l’eau. Il faut aussi transmettre sa passion aux autres et partager.

Quel est ton meilleur souvenirs de pêche ?

J’en ai deux :

1) En Bretagne, embouchure de la Vilaine. Temps épouvantable, vent de 100 km/h en rafales de face avec des grêles, des vagues énormes, marée haute. Je suis dans la voiture et je n’ose pas sortir. J’ai des gros vers tubes, après un quart d’heure je finis par monter dans la R21 une empile courte hameçon n°1 sur une vieille canne puissante télescopique de 3m. Je sors en vitesse et balance 200g à 30m. Je remonte dans ma voiture garée à 15m sur la digue et vois ma canne à terre. Je fais pour la remettre, ça tire au bout. Un bar de 50. Je relance, même pas le temps de remonter, canne pliée… J’en ferai 13 en 1h, tous maillés, le plus petit 45 cm. Je rentre trempé, usé et heureux, la voiture dans un état… J’aurai pu en faire encore et encore… Ils étaient venus là chercher les vers délogés en bordure par les vagues.

2) Sur la Cère, rivière à truites. Coup du soir. Mon grand a eu son bac et mon frère lui a offert une superbe canne à mouches. Nous sommes 3 dans la pénombre au milieu de la rivière quand mon fils hurle : il vient de se transpercer la lèvre avec sa mouche en fouettant. Retour à la caravane, on n’a qu’une grosse pince et il faut faire sortir l’ardillon puis couper pour ressortir. Mon fils est courageux, à là lèvre ça fait mal. Nous en fou rire : mais prend pas la mouche comme ça… Mais quelle mouche t’a piqué…etc.. Ma femme en panique «faut aller à l’hôpital…» «Attends on va la tuer cette mouche «dit alors mon frère qui revient avec sa bombe insecticide… Je vous passe les détails mais on a quand même fini par l’avoir cette satanée mouche ! Encore une que les truites n’auront pas !!

Pourquoi as-tu choisi d’adhérer au S.C.C.DK. ?

A 60 ans, j’avais envie de me tester, j’ai pris une licence dans un autre club, comme ça, pour voir. Après deux ans j’allais arrêter mais Pti Fred a créé ce club, j’ai tout de suite adhéré au valeurs qu’il portait.

Au SCCDK tout le monde partage. De la compétition, oui, mais de l’aide pour tous. Ceux qui sont régulièrement en tête du classement ne te regardent pas de haut, et même si ce sont des champions – car ce sont des champions – ils te donnent des conseils. Toi, à ton niveau, tu fais de même avec d’autres : c’est ce que tu dois, par respect au moins pour ceux qui t’ont aidé, et tout ça sans prétention.

Dans ce club, on progresse énormément, toujours dans la bonne humeur et le partage. En trois ou quatre ans on apprend plus qu’en 15 ans seul dans son coin, car comme on a son amour propre, on se prend vite au jeu des concours et on cherche à faire toujours mieux. Prenez au moins une licence loisir, vous ne le regretterez pas et vous serez vite accroc…

C’est à la fois une très bonne école des valeurs pour les jeunes et d’humilité pour les anciens.

As-tu d’autres passions ?

Le jardinage (bio), le bricolage, la lecture. Je suis le RCL et j’espère vraiment qu’ils vont remonter cette année.

serge damiens sccdk

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